jeudi 19 mars 2009

Suppressions d'emplois, réalisme et cynisme

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Je vais résumer une récente chronique d'Olivier Duhamel (France Culture, 8h30), particulièrement convaincante...

Face aux centaines de "suppressions d'emplois" de Total, la Gauche s'indigne en mettant en avant ses super-profits (presque 14 milliards d'euros).

Argument démagogique et simpliste pour la Droite, qui fait remarquer très justement qu'il n'y a aucun lien entre les résultats financiers d'une entreprise et l'évolution de ses effectifs. Aurait-on reproché, par exemple, à une florissante entreprise de fabrication de carrosses, de supprimer des emplois pour anticiper l'arrivée prochaine de l'automobile ?
D'autre part, il paraît que Total est une entreprise qui, globalement, investit beaucoup, crée plus d'emplois qu'elle n'en supprime et rapporte beaucoup de richesses.

Certes...
Mais pourquoi ne pas échelonner ces centaines de suppressions d'emploi dans le temps ?
Pourquoi ne pas les précéder d'actions de formations pour opérer des transitions en douceur vers des nouveaux emplois créés dans des secteurs plus porteurs ?

La conclusion d'Olivier Duhamel :
"Nous ne sommes pas économiquement débiles au point de ne pas comprendre qu'une grande entreprise doive supprimer des postes et en créer d'autres, selon les nécessaires ajustements ou réorientations de ses stratégies... mais pas socialement cyniques au point de ne pas estimer que précisément, parce que l'on est un des fleurons de l'industrie française, on se doit de le faire dans des conditions qui n'abîment pas la vie de famille de travailleurs et de territoires, déjà trop mal en point".

1 commentaire:

grandourscharmant a dit…

peut etre que le probleme est plus politique qu'économique.
Dans quelle circonscription est-il prévu de supprimer ces emplois ?