La presse et l'UMP sont impitoyables aujourd'hui sur le "bide" du "Printemps des libertés" (1500 participants au maximum). Il est facile de comparer avec les 4000 participants de "La fraternité à son Zénith" (avec Ségolène Royal) ou des 6000 participants du rassemblement de Jean-Luc Mélenchon.
Je crois que, comme depuis longtemps, l'échec vient d'un manque de cohérence et d'un refus de "trancher" :
1) Martine est élue en dénigrant le "parti de supporters"... mais elle organise un meeting festif.
2) Martine et ses proches dénoncent la "pipolisation" de la politique, mais elle apparaît dans Paris-Match et VSD (voir ici).
3) Martine refuse la présidentialisation du Parti, mais on sait bien ses ambitions pour 2012 (voir ici et là).
Le résultat, c'est l'impression qu'elle fait tout comme Ségolène... en moins bien, puisque c'est moins assumé, donc moins lisible !
1) Un meeting festif, c'est possible, à condition d'aller jusqu'au bout : davantage de chansons et de documentaires que de discours et surtout, la volonté de voir arriver au PS une certaines quantité de "supporters" (qui sont bien utiles parfois), en diminuant le montant des cotisations.
Sinon, il faut faire le choix d'un vrai forum de discussions, sans tambours ni trompettes, avec des participants "haut de gamme", dans l'esprit des Universités d'été.
2) Refuser la pipolisation, c'est possible, à condition d'aller jusqu'au bout : aucune apparition dans les médias "people", en compensant par des interventions politiques qui "touchent juste".
Sinon, il faut accepter la dérive médiatique et en tirer parti pour devenir audible (Ségolène l'a bien compris). Ce qui n'empêche pas d'avoir, en fond, une doctrine solide (sur le modèle de Vincent Peillon).
3) Refuser la présidentialisation, c'est possible, à condition d'aller jusqu'au bout : modifier les statuts pour que le 1er secrétaire national soit issu du vote des motions (et non pas au suffrage universel direct), avec interdiction pour celui-ci d'être candidat à la candidature suprême).
Sinon, il faut s'aligner sur l'UMP (et le modèle de la 5e République) en assumant que notre "1er secrétaire" est en fait un "président" du PS, destiné à représenter une alternance à N. Sarkozy.
Pour terminer de manière plus légère, voici un souvenir du "Zénith de Ségolène", qui était truffé de vidéos et reportages savoureux. Voici mon préféré : c'est un court-métrage d'animation, une fable intitulée "La Revolution des Crabes". Regardez, c'est drôle... mais au fond, c'est politique !
Sur le même thème : "Aubry fait son Zénith" (blog La Vie en Rose)
4 commentaires:
Ah ca oui, ça a été un sacré bide. Plusieurs explications. La crise emporte tout sur son passage et le thème de la défense des libertés, le retour à l'angélisme du PS, ca n'est plus vendeur. Que Martine n'oublie pas qu'en ce moment, les inquiétudes des intellectuels ne pèsent pas lourd face aux inquiétudes du peuple. Secundo, la fracture de son élection avec 50,00000001% des voic (merci Mr Pargneaux) n'est toujours pas passée. Martine a peut-être réussi à faire se fissurer le front Royal, elle n'en est pas pour uatant la Cheffe des socialistes (de France).
Je ne suis pas sûr que "l'angélisme" du PS soit en cause. Sinon, comment expliquer le succès de Royal sur la valeur "fraternité" ?
Je crois que M. Aubry a été élue en dénigrant les militants "supporters", qui sont naturellement restés chez eux, comme les militants pro-Royal.
Cela dit, elle est bien la "cheffe des socialistes". Et dans ce rôle, en femme d'appareil, je crois qu'elle s'en sort plutôt bien. Mais ça ne suffit pas de savoir "tenir" le Parti.
Et dire que dans le meme temps,
l'UMP a réuni dans une sous-préfecture de province, un mardi soir de semaine à 19h
5000 à 6000 personnes qui ont acclamé le président,
juste pour parler de politique et tout cela en moins de 10 jours d'organisation.
peut etre qu'elle veut plus de plus et moins de moins
http://www.dailymotion.com/video/k2GAjRXdFVT0wSZlbx
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