jeudi 18 mars 2010

Rassemblement ou émiettement ?

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Cornelis de ZEEUW - Portrait de la famille De Mucheron (1563)-Rijksmuseum (Amsterdam)
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Après les Présidentielles de 2007, j’en avais beaucoup voulu à la Direction du PS.
Depuis 2002, cette Direction n’avait cessé de brandir l’argument du "vote utile", ce qui avait beaucoup affaibli les autres partis de la "gauche plurielle".
Cette stratégie hégémonique fut contre-productive puisqu’en 2007, Ségolène Royal avait presque fait le plein des voix de la Gauche à l’issue du premier tour, pendant que Nicolas Sarkozy récupérait les voix du Front National.
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Ensuite et paradoxalement, l’affaiblissement du PS a permis le développement de la famille de la Gauche. En particulier, Europe Ecologie et le Front de Gauche ont grandi sur les échecs du PS, en voulant créer une alternative à leur grand frère.
Le paradoxe, c’est que quand le PS a regagné une crédibilité, cela n’a pas tellement nui à ses petits frères, qui lui offrent une nouvelle et importante réserve de voix !
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Pendant ce temps, le sarkozisme a phagocyté les différentes sensibilités de l’UMP (gaullistes, centristes, …), dans un grand rassemblement uniforme.
Paradoxalement, la toute-puissance du sarkozisme a imposé le repli de la Droite sur elle-même, avec une ligne politique unique, sans alternative. Alors quand le sarkozisme perd sa crédibilité, ça ne profite même pas aux autres composantes de l’UMP !
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Mais les rassemblements de type "UMP" n'ont pas que des défauts... car l'émiettement de la gauche, c’est aussi le risque de "21 avril 2002". Qu'à cela ne tienne : c'est une raison de plus pour lutter contre le Front National !
D’autre part, en 2014, les Conseillers Territoriaux risquent d’être élus sur la base d’un scrutin à un seul tour, ce qui profitera aux Rassemblements de partis. Dans ce cas, la Gauche sera peut-être obligée de se rassembler totalement, comme en 2004.

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