La méthode Juppé

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Ecole francaise - Un chasseur amorçant son fusil (1778)... Serein, droit dans ses bottes et armé !
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La Gauche n'a plus le monopole des ""présidentiables multiples", depuis le réveil de la "droite gaulliste". Par exemple, certains nous proposent pour 2012 un duel Juppé / DSK (entre autres hypothèses).

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Justement, j'ai relevé un passage apparemment anodin, dans un article de presse récent :

Critique également sur le rythme des réformes, Alain Juppé [...] estime aujourd'hui qu'on ne peut pas bousculer « trop d'habitude à la fois, en coalisant trop de mécontents ».

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La méthode-Juppé, c'est donc l'inverse : étaler les "réformes", pour isoler les mécontents... On dit aussi : diviser pour mieux régner.

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C'est une méthode qui a déjà porté ses fruits :

En 1993, le gouvernement Balladur allongeait à 40 ans la durée de cotisation pour le régime général, dans l'indifférence des fonctionnaires et la résignation des salariés du privé.

Puis en 2003 la "loi Fillon" alignait le "public" sur le "privé", avec l'approbation des salariés du privé (revanchards) et dans la résignation des fonctionnaires.

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Méfions-nous d'Alain Juppé, avec ses airs modérés. Sa proposition politique, c'est celle de Balladur, Raffarin, Fillon, Villepin, ou Sarkozy : faire le pari que la France sera plus "compétitive" en la "réformant", c'est-à-dire en détricotant nos "acquis sociaux"... mais sans revoir fondamentalement notre modèle de société.

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Et face aux mécontents, Juppé restera droit dans ses bottes, comme des parents face à des enfants irresponsables et capricieux. Comme il le dit encore aujourd'hui, dans la même interview : « Il faut relativiser les mouvements d'opinions ».