mercredi 22 avril 2009

La réponse de Daniel Cuvelier

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Je recopie la réponse de Daniel Cuvelier, Maire de Guise, à mon courrier du 21 avril 2009.
Je préfère ne pas réagir "à chaud" et j''attends vos réactions...
Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?

Monsieur,

J'ai bien reçu votre courrier de ce jour, concernant la journée commémorative du 1er mai 2009 et je vous en remercie.

Comme vous le précisez dans votre lettre, cette journée revêt un caractère apolitique et festif et la distribution d'un fascicule, édité par un parti politique, de quelque nature que ce soit, me paraît inappropriée.

En cette période de difficultés économiques, la Fête du Travail présente une dimension universelle et son appropriation par une seule formation politique n'est pas justifiée.

C'est pourquoi, je ne suis pas favorable à votre action.

Restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire,

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de ma considération distinguée.
Le Maire
Conseiller Général
Daniel CUVELIER
Illustration :
Hans HOLBEIN Le Jeune - Portrait d'Erasme de Rotterdam écrivant (1523)
Papier monté sur pin (36,8 x 30,5 cm) - Kunstmuseum, OffentlicheKunstsammlung (Basle)

2 commentaires:

Claude a dit…

Chers camarades,

Je relis le courrier de Daniel Cuvelier et il m’apparaît qu’il a une dimension humoristique, presque facétieuse, qu’on n’aperçoit pas forcément à la première lecture (j’ai souvent remarqué chez Daniel une sorte d’humoriste refoulé, il sait faire rire son public). Ecrire en effet comme il le fait “En cette période de difficultés économiques, la Fête du Travail présente une dimension universelle..” me fait en effet penser aux chroniques si irrévérencieuses de Stéphane Guillon sur la tranche matinale de France-Inter (le président de la République est d’ailleurs en train d’y mettre bon ordre). Le côté trinquons avec Sarko et les rapaces du CAC 40 (et puis aussi le FN qui s’invite souvent au 1er mai) de ce propos ne peut pas vous échapper : embrassons nous folle-ville”, c’est un genre qui plaît au cabaret.

A la réflexion il me semble donc qu’au lieu de distribuer la littérature (un rien chiante il faut le dire) du parti sur la crise la section ferait mieux de s’inscrire dans cette voie facétieuse que nous suggère Daniel Cuvelier tant il est vrai qu’il est toujours préférable de rire de nos misères plutôt que de faire dans le genre lacrymal (particulièrement dans cette haute vallée de l’Oise où le risque d’innondation est quasi permanent).

On pourrait par exemple remplacer le “tractage” par une manif joyeuse et facétieuse dans le genre de celles qu’organisent les collectifs “manif de droite” et “sauvons les riches” (du côté de la sape faudra faire sérieux, tenue de jogging déconseillée pour les messieurs, tailleur strict pour les dames), qui s’inscrirait bien dans les festivités de l’après midi

Je propose pour cette manif quelques mots d’ordre à scander martialement (les idées nouvelles sont les bienvenues) :

“L’utopie c’est comme l’an quarante,
on s’en tape au CAC 40”


“Protégeons les patrons rapaces,
la faune et la flore méritent toute leur place”

“Soutenons les marchands d’sommeil,
avec nos misères, ils se font d’l’oseille”


“Le Palais Social, c’est des vieilles idées,
sa place, c’est au musée”

“Plaignons les cumulards,
toujours débordés, c’est bien fatiguant
les 35 heures, c’est pour les faignants”

Par ailleurs je n’approuve pas entièrement les critiques de Philippe sur l’affichette officielle du 1er mai à Guise, personnellement ma critique est que l’affiche ne prend pas complètement en compte le contexte social, il manque ce me semble une paire de tongs (ou un pied nu) aux pieds du fauteuil Louis XVI.


Cette affiche me rappelle d’ailleurs furieusement un “tube” de la période du Front Populaire : “le cul sur la commode” (cbanté par Jeanne Aubert (1906-1988),
paroles : Rip et Albert Willemetz, musique : Moisés Simon) dont les deux derniers couplets disaient :

“Ma commode est française
C'est du moderne ancien
Les tiroirs sont Louis XVI
Les pieds républicains
Elle fit les barricades
Elle ne tient plus très bien
Mais bien qu'elle soit malade
Elle m'est sacrée j'y tiens !

Et si un jour on vient
M'la prendre comme c'est la mode
Je défendrai mon bien
Le cul sur la commode
Et si un jour on vient
M'la prendre comme c'est la mode
Je défendrai mon bien
Le cul sur la commode
Le cul sur la commo-o-de”

Vous pouvez écouter l’intégralité de la chanson en cliquant sur le lien qui suit (ne boudez pas votre plaisir, c’est poilant)

http://www.procrastin.fr/blog/mp3/jeanne-aubert.html

Philomene a dit…

L'idée est jolie mais le risque c'est que peut-être à Guise, le deuxième degré ne soit pas complètement compris. Donc faudrait que la scénographie, les costumes soient bien chiadés, et s'assurer la participation de quelques intermittents du spectacle...