mercredi 9 juin 2010

Zéro fonctionnaire en l'an 3102 (merci Excel)

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Problème de maths (lu dans le courrier des lecteurs de Télérama) : "sachant qu'on ne remplace pas un fonctionnaire sur deux, partant à la retraite, à quelle date n'y en aura-t-il plus aucun ?".
J'ai cherché... et j'ai trouvé, grâce à Excel !
Je vais vous expliquer et ensuite... il y aura une surprise !
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Voici le début de mon tableau... Toutes les valeurs ont été calculées par le tableur, à quelques exceptions près :
- Les nombres en gras des quatre premières lignes, qui sont des hypothèses (valeurs de départ), trouvées sur des sites d'actualité ou institutionnels.
- La valeur du taux de départ en retraite de 2011, que j'ai hypothétiquement supposée stable pour les années à venir (approximation hasardeuse sur une longue période).
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Le nombre de fonctionnaires va donc baisser, progressivement, jusqu'à atteindre la valeur Zéro, quand le dernier privilégié partira enfin à la retraite... en l'an 3102 !
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Diantre ! Mais ça ne diminue pas assez vite !
Vous croyez ? Alors regardez la courbe de l'évolution des effectifs...
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Ca ne baisse pas régulièrement... et c'est normal : moins on remplace des fonctionnaires, moins il reste de futurs retraités ; et moins il y a de départs en retraites, moins il y a de départs non remplacés !
Une analyse plus fine montre qu'à ce rythme :
- Dès 2017, il y aura moins de fonctionnaires qu'à l'époque de Mitterrand (2 202 503 en 1994).
- En 2059, il y aura environ deux fois moins de fonctionnaires qu'en 2010.
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A présent... la surprise !
Je vous propose de jouer à "Eric Woerth" : téléchargez mon fichier Excel en cliquant ici, puis amusez-vous à changer les hypothèses de départ (en rouge), avant d'aller constater l'évolution du graphique. L'objectif est d'obtenir une courbe qui descend le plus vite possible !
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Quelques pistes :
- Au lieu de considérer le nombre de fonctionnaires d'Etat (2 410 984 en 2010), vous pouvez jouer avec le nombre de profs, ou le nombre total d'employés de la fonction publique.
- Augmentez le taux de non-remplacement, au lieu de le laisser à 50 %.
- Diminuez le taux de départ en retraite, pour prendre en compte l'allongement de la durée de cotisation (2,8% correspond à 1/36 des effectifs ; 2,2% correspondrait à 1/45 des effectifs).
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PS : allez jeter un oeil sur ce bijou de logique gestionnaire, sur le site du sénat !

2 commentaires:

Nicolas Jégou a dit…

Putain ! T'es au moins prof de math, toi !

Thierry D. a dit…

Oui, j'avoue... je suis prof de maths ET de sciences (en lycée pro). Mais je me suis reconverti récemment (avant j'étais prof d'électronique).
Les maths, c'est un outil formidable : dès que j'ai un problème (chiffré), je pose l'équation ou je modélise par une fonction... et j'ai la réponse à ma question !