. .
. . Gustav KLIMT - Espoir I (1903) - ensemble et détail - cliquez sur les images pour les agrandir.Nicolas me
tague pour une
chaîne de blogage lancée par
Yann.
Il me demande
trois raisons qui me minent puis trois autres raisons qui me font espérer.
. Ce qui me mine ou me désespère :
.
1) Les incertitudes présentes et à venir
.
Je ne crois pas que je vivrai aussi bien que mes parents, quand je serai retraité. Et je ne suis pas certain que mes enfants vivront aussi bien que moi quand ils auront 40 ans. Appelons ça le déclassement ou le descenseur social...
.
Plus largement, j’ai peur que les futurs dérèglements climatiques et les crises à répétition ne mènent à une nouvelle guerre mondiale, qui "résoudrait" les problèmes de surpopulation et de stagnation de la sacro-sainte Croissance (conséquences des "trop" longues périodes de paix et d'équilibre).
.
En attendant, je ne sais pas comment on peut être de plus en plus nombreux, sur une planète qui n’est pas extensible.
Je ne sais pas comment équilibrer les caisses de Solidarité avec de plus en plus de vieux, de malades et de chômeurs.
Je ne sais pas comment enrayer les violences et les fanatismes, tout en défendant les libertés individuelles.
.
Ca serait plus simple d’être de Droite-Libérale-Productiviste ou d’attendre patiemment le « grand soir » altermondialiste…
.
2) Le conflit quotidien
.
Je crois que je ne passe pas un jour sans conflit, même léger : un reproche aux enfants, des enfants qui m’engueulent, un reproche à un élève, un élève qui m’engueule, …
Ou alors il faudrait "laisser glisser" et se déresponsabiliser !
Mais à choisir entre le conflit et déresponsabilisation, je choisis encore la première solution, qui me donne bonne conscience et espoir que ça sera utile… Mais avec l’âge, ça me pèse de plus en plus.
.
3) L’hiver, le froid, l’été, la canicule
.
Le froid, le ciel gris, le vent et l’humidité, ça va un moment. Mais quand ça dure et qu'en plus, ils font équipe, j’ai des envies d’entrer en hibernation jusqu’au printemps !
L’été, notamment dans le sud, c’est pareil : à l’approche des 30°, je suis abattu comme un zombie qui aurait pris des tranquillisants. Et comme je n’aime pas rester totalement inactif, ça me pèse.
.
Ce qui me donne de l’espoir et un bon moral :
.
1) Mes enfants
.
Je les aime, passionnément. Ca fait 8 ans que je suis père et ils continuent à me renverser avec un sourire, un regard, une phrase, un geste, …
Je reste capable de les gérer de manière raisonnable et responsable, mais dans ma tête, je ne suis pas pressé d’atterrir !
.
2) Les arts
.
C’est ma première passion (chronologiquement) et c’est celle qui me restera si je perds tout le reste.
La créativité me rend humaniste et me rassure, quand j’ai des doutes sur la nature humaine. Et exprimer ma propre créativité (avec talent ou pas, peu importe) est un de mes quelques besoins fondamentaux.
.
3) Le printemps, l’automne, la nature
.
J’aime les demi-saisons… Dans ma campagne de Picardie, elles sont moins humides que l’été ou l’hiver, riches en couleurs et leurs températures tempérées sont propices aux promenades.
.
La nature rythme ma vie, au gré des floraisons… Les perce-neiges et les jonquilles me font espérer la fin des grands froids, les fleurs de lilas me promettent qu’il ne gèlera plus, les pivoines et les roses m’annoncent l’approche des vacances d’été, etc. A la fin de chaque période de floraison, je me réjouis à l'avance de la retrouver, dans un an... un de plus !
.
Je passe le relais, si ça les intéresse, à CC et Dadavidov,